Aux échecs, la position de Philidor est l'une des plus connues et des plus importantes positions de finales du jeu d'échecs. Elle est fondamentale dans la finale tour et pion contre tour. Elle a été analysée par Philidor en 1777. C'est la technique la plus simple pour annuler une finale de tour et pion contre tour.
Le défenseur place son roi sur la case de promotion du pion et sa
tour sur la sixième rangée pour empêcher le roi de son adversaire de
passer devant son pion. Pour tenter de progresser, celui-ci est forcé
d'avancer son pion sur la sixième rangée. Le défenseur place alors sa
tour sur la première rangée et obtient l'annulation de la partie par des
échecs successifs sur le roi de son adversaire.
La position de Philidor telle quelle est étudiée dans la réédition de 1821 de L'analyse du jeu des échecs :
« Partie remise d'une tour et d'un pion contre une tour: 1. e5 Tb6 En conservant cette
ligne avec sa tour, il empêche votre Roi d'avancer; mais s'il quittait
cette même ligne avant que vous eussiez poussé votre pion, il perdrait
la partie; comme on le verra dans la partie suivante. 2. Ta7 Tc6 Il ne
doit quitter cette ligne avec sa tour, qu'au moment où vous pousserez
votre pion. 3. e6 Tc1 S'il avait donné l'échec, il aurait perdu la
partie. 4. Rf6 Tf1+ Il doit continuer de vous donner des échecs, pour
vous faire abandonner votre pion; et au moment que votre roi viendra sur
sa tour, il attaquera votre pion et le prendra. »
Les blancs ne peuvent que déplacer leur roi pour parer les échecs de
la tour noire. Pour pouvoir interposer leur tour, ils doivent éloigner
leur roi sur la 8e rangée (en g8 et en c8), et après
l'échange des tours, le roi noir capture sans difficulté le pion blanc.
Comme le dit Philidor, si les blancs cherchent à soustraire leur roi aux
échecs en le rapprochant de la tour noire, celle-ci doit se replacer
sur la case e1 car une fois que le Roi blanc a atteint la troisième
rangée, il ne peut plus protéger son pion.