la partie écossaise
La partie écossaise est une ouverture au jeu d'échecs débutant
par les coups 1. e4 e5 2. Cf3 Cc6 3. d4 exd4 4. Cxd4.
L'avancée d4 du pion blanc au troisième coup a pour but d'ouvrir le
centre, 3...exd4 étant le meilleur coup à la disposition des Noirs. La
partie écossaise proprement dite se poursuit par 4. Cxd4 mais les Blancs
peuvent aussi choisir de sacrifier le pion d4 pour une mobilisation
plus rapide par 3...exd4 4. c3, qui est le gambit Göring
(voir analyse ci-dessous), ou par 3...exd4 4. Fc4, qu'on appelle gambit
écossais. Cette dernière ligne peut transposer dans
l'Attaque Max Lange, qui conduit à de grandes
complications, par 4. Fc4 Cf6 5. 0-0 Fc5 6. e5. Le gambit écossais peut
également transposer dans la défense des deux cavaliers
par 4. Fc4 Cf6 5. e5 ou dans la partie italienne par
4...Fc5 5. c3 Cf6 6. cxd4 Fb4+. Le coup 3. d4 ne conduit donc pas
toujours à une partie écossaise proprement dite.
Cette dernière tire son nom du fait qu'elle a été employée en 1824 lors
d'un match par correspondance entre les villes de Londres et
d'Édimbourg. Cependant, elle avait déjà été étudiée en 1763 par un
Italien nommé Giambattista Lolli (qui est resté célèbre aux échecs pour
le mat de Lolli). Comme l'ouverture écossaise pose relativement peu de
difficultés aux Noirs pour égaliser, on ne la rencontre
qu'occasionnellement dans les grands tournois. Cependant, le 13e
champion du monde, Garry Kasparov, l'a incluse dans son répertoire (en
introduisant des nouveautés théoriques) à partir de la finale du
championnat du monde de 1990 contre Anatoli Karpov. Contre des GMI de
tout premier plan, Garry Kasparov a obtenu un score de 14 victoires
(dont certaines contre Anatoli Karpov, Nigel Short, Michael Adams ou
Péter Lékó) et 8 nulles en 22 parties.